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Google, moteur de recherche(s)

Google est bien plus qu’un moteur de recherche.

J’ai assisté en 2015 à la restitution, suite à son retour en France, d’un « Digital Reporter » envoyé pendant 1 an au cœur de la Silicon Valley par une agence webmarketing nantaise. La mission de cet expatrié temporaire était d’assurer une veille, détecter des tendances, comprendre les évolutions du monde économique en général et de l’économie numérique en particulier.

A l’issue de cette présentation, un commentaire de Vincent, CEO d’Intuiti, a attiré mon attention : « Quand on visite les locaux de Google à San Francisco, on nous explique que l’entreprise mobilise environ 30% de ses effectifs au moteur de recherche, qu’ils qualifient d’ailleurs de ‘Utility Service’« . Google consacrerait ainsi 30% de ses égards au moteur de recherche préféré des français. Environ 50 000 personnes travaillent chez Google, d’où cette question : mais que font donc les 2/3 restants des effectifs ?

En fait, le géant du web consacre une grande part de ses activités à la R&D. Le Google X Lab (parfois aussi appelé Google X) regroupe des équipes dirigées par Sergey Brin, l’un des co-fondateurs de Google. Dans ce laboratoire « ultra-secret », les chercheurs concentrent leurs travaux sur des innovations de rupture, en lien notamment avec la robotique et l’intelligence artificielle.

Les Google Glass ou la voiture sans chauffeur par exemple, font partie des grands programmes conduits par le laboratoire sous la responsabilité de scientifiques de renom dans ces différents domaines de recherche.

Google, laboratoire de recherche en santé

Google semble également bien décidé à conquérir le monde de la santé. Dès janvier 2014, Google X assure avoir élaboré pendant les deux années précédentes des lentilles de contact mesurant le taux de glucides dans les larmes de l’œil. Connectées à un smartphone, les lentilles transmettent leurs résultats via une application permettant au patient diabétique d’être informé d’une glycémie préoccupante à l’aide de diodes s’éclairant dans le champ visuel.

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En février 2014, Google a rejoint la Global Alliance for Genomics and Health, un groupement international destiné à harmoniser le traitement et le partage des informations génétiques et cliniques. Un mois plus tard était lancé Google Genomics, un service dans le cloud destiné aux universités. Le service permet de stocker et traiter à distance des données relatives à l’ADN. 25 dollars par an sont nécessaires pour stocker l’intégralité d’un génome humain.

En mars 2015, Google a déposé une demande de brevet auprès de la World Intellectual Property Organization pour un bracelet « anti-cancer » : un dispositif à même de détecter les cellules cancéreuses dans le sang. Comment ? Grâce à des nanoparticules ingérées par le porteur du bracelet. En se fixant à des marqueurs des cellules cancéreuses, les nanoparticules circulantes sont ensuite détectées par le bracelet.

Ces projets peuvent nous sembler très amont. En réalité, au rythme actuel des développements technologiques, je me demande juste quand ces innovations seront-elles mises à disposition du public. Or, qu’il s’agisse de stocker son ADN sur un serveur ou de porter un bracelet anti-cancer, ces recherches interpellent.

Le dessin de Voutch ci-dessous témoigne de l’époque actuelle. Google – en sa qualité de moteur de recherche – tient une place importante dans la recherche d’informations par les patients sur les pathologies dont ils souffrent (ou croient souffrir). Selon une étude récente, près de 70 % des Français vont sur Internet et consultent le « Dr Google » par le biais de sites spécialisés ou de forums, pour chercher des réponses à leurs interrogations en matière de santé.
Connaissant les activités du X Lab, j’y vois désormais autre chose : un Google au plus près de nos réactions physiologiques, de nos organismes voire même de nos cellules. Infatigable Big Brother de nos constantes vitales.

dessin_voutch

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